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ONTAKE : LE BAMBOU CHAUD – Prise en main et recommandations

Origine

Le bambou chaud Ontaké est une des techniques de la moxibustion japonaise. Elle consiste à remplir un tube de bambou avec de la laine d’armoise (Airong艾绒). Lorsque l’armoise est allumée et chauffe le tube, on diffuse cette chaleur en appliquant le tube au contact de la peau par de petits mouvements, alternant la percussion, le roulé, le frottement ou simplement en offrant la chaleur de la combustion à une certaine distance, sans contact.

Cette méthode est très souvent bien accueillie par les patients, induisant rapidement le calme et la détente dès le début de la séance. Elle peut être utilisée seule, en préambule ou en combinaison avec d’autres méthodes (acupuncture, massage…).

Oran Kivity, un des personnages phare de cette méthode, a eu l’idée de combiner l’application rythmée du bambou chaud par percussion en s’inspirant des théories du Dr Manaka sur la circulation du Qi气 dans chaque méridien à des fréquences spécifiques. 

Bambou : dimensions et qualités

Pour le tube, il faut privilégier une qualité de bambou qui a poussé lentement et dont les fibres seront plus denses. Cela assure une solidité avec une diffusion plus douce et homogène de la chaleur.

L’ergonomie de travail est une notion très personnelle. Elle peut être aussi en rapport avec la taille des mains de celui ou celle qui applique la méthode. Néanmoins quelques dimensions de base sont proposées :

Ontaké basic : diamètre environ Ø 30 mm, longueur entre 35 et 45 mm

Ontaké long : diamètre environ Ø 30 mm, longueur entre 50 et 70 mm

Oran Kivity est un adepte du modèle plus court alors que Felip Caudet, autre grand spécialiste de moxibustion japonaise et formateur de la méthode Fukaya, a été l’initiateur d’une pratique avec le modèle long. Personnellement, je propose d’avoir du choix dans sa boite à outils et de disposer de plusieurs tubes de taille et de diamètre différents. Cela permet une meilleure adaptation selon la surface à couvrir et la zone anatomique à traiter (dos, coude, visage…).

Armoise : remplissage et combustion

La qualité de l’armoise et la manière de remplir le tube sont des éléments déterminants pour une combustion homogène et continue ainsi qu’une diffusion adéquate de la chaleur pendant la séance. L’idéal est de disposer d’une armoise ni trop verte (trop jeune) ni trop jaune (trop fine) qui brûlerait trop vite.

Dans les critères japonais, on conseille une armoise de qualité moyenne à supérieure avec un label de 3 ou 4 “étoiles”.

Dans les critères chinois, on parlera d’une armoise pure avec un ratio de 8 :1 ou de 15 :1 voire 30 :1 et sans impuretés (tige, branchette…).

Vient ensuite le moment du remplissage : le tube de taille normale (3,5 à 4,5 cm) se remplit à 80% de sa longueur. Le tube long (5 à 7 cm) ne se remplit qu’à 50%. Ensuite il faut laisser un espace d’environ 10% du côté de la bouche pour éviter le contact de la braise avec la peau.

La manière de densifier et de tasser l’armoise dans le tube va déterminer sa vitesse de combustion et donc le niveau de chaleur : si l’armoise est bien tassée, elle va brûler plus lentement et chauffer le tube de manière douce. Si l’armoise est moins dense, elle va pour pouvoir brûler plus rapidement et fournir une chaleur plus vive.

Allumer, éteindre, régénérer

Afin de ménager les parois du tube sur le long terme, je propose d’allumer l’armoise au moyen d’un bâton d’encens de travail (un peu plus épais), plutôt que de le faire avec un briquet.

En fin de séance, il suffit simplement de couvrir le tube Ontaké ou de l’enfermer dans une petite boite pour que la braise s’éteigne, privée d’oxygène. Il est aussi possible de vider complètement le tube et de précipiter la braise dans un cendrier ou dans un bol avec de l’eau et remplacer complètement par de l’armoise pure.

Pour régénérer le tube qui n’a été que partiellement utilisé et le rendre à nouveau prêt à l’emploi, il faut d’abord retirer les cendres et les parties déjà brûlées. Ensuite, compléter ce qui reste en rajoutant de l’armoise pure depuis l’arrière du tube en veillant à assurant une densité homogène avec l’armoise restant dans le tube.

Entretien et précautions

Une fois en service, le tube Ontaké est un objet en bambou assez stable. Il faut bien simplement éviter de la mouiller de manière répétée ou de le laisser exposé longuement à la lumière directe du soleil. D’autre part, si les parties noires exposées à la braise deviennent trop rugueuses, il est possible d’adoucir les parois en passant un peu de papier de verre usagé (qualité env. 220) sur les parties internes du tube.

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